Résumés

Résumé des communications 

 

L'édition scientifique, une marche inexorable vers le partage et l'interactivité ?

Jean-François Cauche

L'édition scientifique nourrit la mémoire et se renouvelle sans cesse. Elle se repaît des sources anciennes, de découvertes mais aussi de ses propres contenus au fur et à mesure de l'avancée des recherches.

Objet sans cesse en mouvement aux contours parfois difficilement définissables et à la forme en perpétuelle évolution, elle vit depuis quelques années une révolution particulièrement importante au travers de sa forme numérique.

Nous ne pouvons que nous interroger sur l'avenir de l'édition et de la diffusion "papier" en voie de disparition ou de sacralisation. L'attente est forte face à ces nouveaux supports mais les modèles éditoriaux et économiques sont encore indéfinis. Il reste cependant une constante : l'édition scientifique d'aujourd'hui doit pouvoir nourrir celle de demain et devenir objet d'archives aisément accessible et manipulable.

De fait, toutes disciplines confondues, elle peut s'envisager sous plusieurs angles.

D'abord dans l'immédiateté de sa diffusion, permettant aux chercheurs de faire connaître, diffuser leurs travaux et leur donner leurs lettres de noblesse, au travers du partage et de la valorisation par les pairs. Mais on peut s'interroger sur la forme, tant celle-ci est changeante. Les revues scientifiques ont-elles le monopole de la pensée ? Un blog constitue-t-il à lui-seul une forme d'édition scientifique ? Enfin, la titularisation en 2011 d'un professeur de l'université du Tennessee, dont la candidature incluait ses contributions à l'encyclopédie collaborative Wikipedia, ne constitue-t-elle pas une révolution, posant la question de l'officialité de la publication ? Ces outils, déjà anciens, sont en effet encore souvent regardés avec méfiance tant ils bousculent les codes.

De fait, l'édition scientifique constitue un objet d'écriture en mouvement, partagé, commenté, édité. Peut-on estimer un article fini quand on sait que la critique, auparavant apanage des seuls colloques, journées d'étude et revues, aujourd'hui omniprésente, pourra apporter des éclairages divers, amenant parfois à reformuler certains propos ? Peut-on lui donner un début, une fin, en conserver les multiples étapes, sources parfois précieuses comme on étudie aujourd'hui avec soin les manuscrits d'auteurs ?

Objet d'archives enfin, devenant objet d'étude mais surtout nourrissant la science actuelle. Qu'adviendra-t-il dans plusieurs siècles de nos mémoires, de nos articles déposés dans les fonds de bibliothèque et sur la toile ? Seront-ils aisément accessibles ou condamnés à disparaître dans le flux continuel d'informations, dans le « bruit », impliquant de savoir les intégrer et de savoir s'intégrer dans un monde en perpétuelle concurrence, en perpétuelle recherche de visibilité ?

Il importe donc de tenir compte de ces différents aspects : avis scientifique, donnée historique, objet d'archives… L'édition scientifique est et devient tout cela à la fois, solide et fragile, moderne mais parfois sur la réserve, cherchant encore un modèle au travers de ses mutations et des outils (trop ?) nombreux de diffusion qui l'entourent. Nous évoquerons ces différents aspects, chercherons des pistes et tenterons de tracer quelques grandes lignes qui devraient régir l'édition scientifique sinon de manière intemporelle, mais tout au moins pour les années à venir.

 

Sciences Eaux & Territoires, la revue de transfert d’Irstea, au défi de la diffusion.

Caroline Martin

Sciences Eaux & Territoires (SET), est la revue de transfert et d’appui aux politiques publiques d'Irstea. C’est une revue électronique en libre accès, disposant de son propre site internet dédié : www.set-revue.fr . Son objectif est de proposer une information claire et lisible de haute qualité scientifique et technique qui permette de nourrir le processus de l’action et/ou de la décision des différents intervenants publics et privés dans le domaine du développement rural et de l'environnement et de l'aménagement du territoire. La revue présente les résultats de recherche d'Irstea (www.irstea.fr)  et de ses partenaires dans les thématiques de la ressource en eau, le développement et l'aménagement des territoires et les écotechnologies.

Le lectorat visé est un public d'ingénieurs, de gestionnaires et de cadres des services techniques des collectivités territoriales, des services déconcentrés de l’Etat, des instituts techniques, des établissements d’enseignement technique et supérieur et des entreprises intervenant à leurs côtés. De manière plus générale, la revue SET s'adresse à tous les acteurs et praticiens intervenant sur la gestion des espaces ruraux et péri-urbains, qu’ils soient publics ou privés.

Irstea, conscient de la nécessité de préserver sa dimension de transfert de connaissances issues de la recherche appliquée, a souhaité investir cette revue comme outil de transfert original pour toucher un public varié de professionnels et de décideurs. Comment répondre aux nouvelles demandes de connaissances et d'informations des professionnels de terrain (services déconcentrés de l'Etat, service technique des collectivités territoriales, bureaux d'études…), comment atteindre pleinement ces différentes cibles tout en proposant toujours une information de haute qualité scientifique et technique, sont les questions auxquelles la revue SET tente de répondre depuis 2 ans date de sa transformation en revue électronique.

Les moyens mis en œuvre par la revue pour relever le défi de la diffusion sont de 2 ordres :

– Les moyens techniques : « être visible techniquement »

La revue a mis en place des outils de référencement naturel dans des moteurs de recherche tels que Google. Le référencement dans les moteurs de recherche est aujourd’hui incontournables mais demeurent cependant largement insuffisant pour atteindre véritablement nos cibles. En plus, nous avons mis en place des flux spécifiques depuis le site web de la revue pour être présent dans le portail cairn-info ; dans ISIDORE, et dans le DOAJ, notamment.

L’utilisation des réseaux sociaux (notamment twitter) est en cours de réalisation et suppose aussi un investissement en temps et un partenariat étroit avec la direction de la communication. Cette voie pose aussi beaucoup de questions en termes de transfert.

– Les moyens politiques : « valoriser la matière « information » pour répondre aux besoins »

Cette action de valorisation s’est accompagné de la recomposition du comité éditorial en intégrant des personnes issues des publics cibles et de leurs organisations représentatives (enseignement, collectivités territoriales, bureaux d’études) afin d’être en contact direct avec les besoins en information scientifique de ces publics. En parallèle, la rédaction a également développé des partenariats avec d’autres revues techniques.

 

De coéditeur à éditeur : gestion et mise en place de la diffusion d’une revue scientifique

Robin Emlein et Élise Gruselle

C’est à partir d’un cas d’étude, celui de la revue Perspective, que nous souhaitons questionner, dans le cadre des journées du réseau Medici, les enjeux de la diffusion d’une revue scientifique, et par là-même révéler la complexité de cette phase essentielle de la chaîne du livre.

Perspective, la revue de l’INHA est une publication semestrielle qui traite de l’actualité de la recherche en histoire de l’art. Editée en collaboration avec Armand Colin depuis sa création en 2006, la revue a amorcé en 2012 un virage important puisque l’équipe éditoriale et la direction de l’INHA ont décidé de devenir le seul éditeur de cette publication. Armand Colin étant jusqu’alors responsable de la fabrication et la diffusion de la revue – alors que l’INHA en réalise le contenu –, l’ensemble de ces tâches incombent désormais à l’INHA.

Ce virage est significatif à plusieurs égards. Institutionnellement, il marque le début d’une toute nouvelle forme d’activité éditoriale au sein de l’INHA en proposant une alternative au système de coéditions couramment pratiqué. Du point de vue éditorial, il introduit de nouvelles problématiques à l’équipe de rédaction, la confrontant aux impératifs de la diffusion scientifique qui jusqu’ici n’étaient pas dans ses prérogatives. De fait, la revue bénéficie désormais d’une plus grande liberté de gestion et d’une autonomie éditoriale et financière accrue qui permettront de développer des projets annexes (de numérisation, par exemple). Cette indépendance s’accompagne d’une volonté de maîtrise de la chaîne de diffusion qui passe par des relations directes avec notre futur diffuseur, avec qui il sera possible de penser une diffusion en adéquation avec le contenu de la revue. C’est ce tournant que nous souhaiterions présenter en centrant notre discours sur les différentes étapes de ce processus : rechercher un diffuseur, mettre en place une coopération prenant en compte les exigences d’une institution publique, assurer la continuité entre l’ancien et le nouveau diffuseur, contracter avec les agences d’abonnement (principal intermédiaire pour les abonnements des institutions), organiser la prospection, etc.

Nous savons que plusieurs équipes éditoriales issues d’institutions publiques rencontrent des problèmes similaires à ceux auxquels nous avons été confrontés, où du moins souhaiteraient se détacher d’une coédition pour être éditeur propre de leur contenu. Nous proposons, à partir de notre cas d’étude, une réflexion concrète sur la mise en place d’un tel projet et sur les liens entre les objectifs scientifiques d’une revue et sa diffusion. Comment diffuser une revue d’histoire de l’art ? Comment s’articulent les liens entre les différents acteurs ? Quelles solutions de diffusion permettent de garantir à la fois les exigences scientifiques d’une publication de ce type et sa pérennité ?

  

Les revues scientifiques de l’Inra : des modalités de diffusion variées dans un contexte de compétition internationale

Marianne Peiffer, Magalie Weber

La production et la diffusion des connaissances scientifiques font partie des missions de l’Institut National de la Recherche Agronomique (Inra), premier institut de recherche européen et deuxième dans le monde pour ses publications en sciences agricoles, sciences des plantes et de l’animal. Parmi un large ensemble de revues et de périodiques, l’Inra édite ou co-édite 8 revues scientifiques à comité de lecture international indexées dans le Journal Citation Report de Thomson-Reuters, dont les bureaux éditoriaux sont basés dans des unités de recherche. Dans l’évolution que connaît actuellement le paysage de l’édition scientifique, les revues Inra ont progressivement changé de stratégie de diffusion. Ainsi, une segmentation des revues s’est créée 1) par rapport au choix de l'entité responsable de la diffusion, certaines revues étant autoproduites, d’autres ayant confié leur diffusion à une maison d'édition, et 2) par rapport au mode de diffusion : soit "auteur-payeur" (Open Access), soit "lecteur-payeur" (accès aux articles par abonnements). L'étude de l'évolution du facteur d'impact et de la notoriété des revues indique que quel que soit leur mode de diffusion, elles ont su développer une bonne visibilité à l'international. On peut néanmoins s’interroger sur l’impact de ce changement de stratégie : i) pour deux des revues, le modèle économique classique de lecteur payeur a été renversé, conduisant les auteurs à devenir les financeurs de la publication (article en « open access ») permettant un libre-accès gratuit aux articles. Dans la plus part des cas, les revues ont adopté un modèle hybride permettant aux auteurs de choisir cette « open option ».  ii) De plus, le degré d’ouverture à l’international offert par une revue sera un facteur à prendre en compte (langue de diffusion, entrée dans le comité de rédaction de chercheurs reconnus à l’étranger). iii) Et pour finir, il est à noter que le choix du type de contenus et la portée thématique de la revue auront des répercussions sur l’impact factor (revue spécialisée ou pluridisciplinaire, publication de numéros spéciaux thématiques, articles de synthèse).

Aujourd’hui, les stratégies de diffusion sélectionnées apparaissent être pertinentes. Mais quand sera-t-il dans le futur ? En effet, avec le développement grandissant du web 2.0 et des réseaux sociaux sur internet, l'article a tendance à se soustraire de l’affiliation à sa revue puisqu’il constitue une entité documentaire à lui seul. Les revues sont aujourd’hui à l’orée de changements majeurs dans leurs modalités de diffusion comme en témoignent le développement des services orientés web que proposent les plateformes éditoriales.

 

Des réseaux traditionnels aux nouvelles exigences de la diffusion : bilan d’une expérience et d’une réflexion

 

Nadine Méouchy, Lina Nacouzi

 

L’Institut français du Proche-Orient, placé sous la double tutelle du Ministère des Affaires étrangères et du CNRS, est le produit de la fusion en 2003 de trois instituts français (archéologie, études arabes et études contemporaines). Ses territoires de compétence couvrent aujourd’hui cinq pays ou territoires : Syrie, Liban, Irak, Jordanie et Territoires palestiniens. Pour achever cette fusion, en novembre 2008, étaient créées les Presses de l’Ifpo, héritières des cellules de publication de Damas et Beyrouth : leur vocation est de publier tous les savoirs relevant des champs de compétence des sciences humaines et sociales et portant sur les régions où est établi l’Ifpo.

 

Comme tous les acteurs de l’édition scientifique, les Presses de l’Ifpo sont confrontées au moins à la nécessité d’élargir leurs registres d’intervention et à la nécessité impérieuse d’associer la diffusion d’un savoir de référence à la production de recettes…

 

Notre production annuelle tourne autour d’une vingtaine d’ouvrages, dont deux revues, avec les co-éditions incluses.

 

Traditionnellement, la diffusion à l’Ifpo reposait sur une double modalité, celle qui génère des bénéfices directs (tous types de vente des ouvrages papier, y compris dans les salons du livre internationaux et chez Amazon par exemple) et celle qui génère des bénéfices indirects : les échanges avec d’autres maisons d’édition académique qui viennent enrichir notre bibliothèque, - pour une contrevaleur d’environ 40 000 € par an -, et les dons qui par le biais des recensions par exemple, contribuent à faire connaître nos publications et les travaux de nos domaines de spécialité.

 

La diffusion des ouvrages de l’Ifpo a été depuis longtemps soutenue par quatre facteurs : l’ancienneté et l’efficacité de notre réseau de distribution chez les libraires français et européens, le fait que nous publions en trois langues (français, arabe et anglais) et le fait que notre public est, pour de nombreux domaines de l’archéologie et du médiéval, un public d’experts fidélisé. Enfin, notre capacité ancienne à nous adapter aux marchés locaux en ayant, dans chaque pays, un prix différent en monnaie locale et calculé sur le coût moyen de la vie.

 

Aujourd’hui nous essayons de développer de nouvelles stratégies. L’une d’elles concerne la diffusion électronique et sera présentée, sous forme de panneau, par notre collègue Thierry Buquet.

 

Nous avons cherché à améliorer notre diffusion, sans jamais porter atteinte à notre souci d’excellence dans les contenus, de quatre manières :
- en devenant des acteurs actifs dans la recherche de financements hors financements institutionnels (sponsoring).
- en cherchant à élargir à un public cultivé le public destinataire de nos publications académiques (création des guides archéologiques et de la collection Ifpoche).
- en préparant un projet de site web spécifique pour les Presses de l’Ifpo qui élargirait les possibilités de vente par CB que nous sommes en train d’obtenir.
- en adaptant la présentation de nos livres à leur temps : « relookage » de couvertures, effort pour les illustrations en couleurs, travail sur les titres et les textes de 4e de couverture pour en chasser le jargon et le remplacer par des idées claires. Nous voulons des présentations attirantes tout en privilégiant la qualité sur le chiffre dans la production de livres et dans la diffusion…

 

 

 

Quelques pistes explorées pour assurer la diffusion nationale et internationale d’une nouvelle revue scientifique de Sciences Humaines et Sociales

Patricia Lefeuvre

Introduction

Eléments de contexte : une première expérience
Importance du sujet
Objectif de cet exposé : susciter la discussion, l’échange d’idées et d’expériences

Diffusion : le rôle de différents acteurs
L’éditeur
Le comité éditorial
Le secrétariat éditorial

L’importance du choix des supports : diffusion papier et électronique

a) avantages de la diffusion électronique :
Impact beaucoup plus grand dans le lectorat
Meilleure reconnaissance par les pairs (comité national)
Eventuelle attribution de moyens

b) diffusion électronique selon quelles modalités ?
Page de présentation de la revue, en ligne : informations essentielles
Diffusion électronique de l’intégralité des textes de la revue ou de résumés ?
Répartition ses coûts de la diffusion électronique

c) choix d’un portail de diffusion électronique reconnu dans le domaine :
Revues.org /CAIRN

Choix des langues dans lesquelles la revue sera diffusée

Une ou plusieurs langues
Qui réalise la traduction ? prestataire extérieur/auteurs
Dans le cas du choix de prestataires extérieurs : problème des coûts

Choix des canaux de diffusion

Une constatation : les canaux de diffusion d’une revue scientifique ne sont pas ceux d’une revue grand public nécessaire information des bibliothèques, laboratoires du domaine scientifique promotion de la revue lors de colloques, manifestations scientifiques activation de réseaux de chercheurs.

 

Groupe Ethique et Droit de la diffusion des données de la recherche

Anne-Laure Brisac-Chraïbi

La communication envisage la diffusion des publications scientifiques sous un angle moins connu que l'angle économique (au sens large : promotionnel, commercial, marketing…). En effet, les producteurs de données textuelles, visuelles, multimédia… dont les publications sont éditées (chercheurs), mais aussi les ingénieurs qui les accompagnent dans ce travail et le valorisent, se heurtent à des questions d'éthique et de droit devenues de plus en plus complexes dans le cadre de publications aujourd'hui largement numériques.

Un groupe de travail, à l'initiative de Véronique Ginouvès, Pascal Garret, Cynthia Pedroja et Céline Alazard, assistés d'Anne-Laure Stérin (juriste), rassemble depuis 2011 des professionnels de ces questions spécialistes de sciences humaines et sociales pour débattre du périmètre des problèmes rencontrés et des solutions envisagées. L'objectif est de rédiger en commun d'ici à fin 2013 un guide de bonnes pratiques destinées à la fois aux chercheurs et aux éditeurs/documentalistes confrontés à ces difficultés, et ce à un moment où la législation en vigueur fait l'objet de nombreuses discussions aux niveaux tant national qu'européen. Un carnet de recherche a été ouvert pour faire connaître les travaux en cours : ethiquedroit.hypotheses.org. La proposition consiste à présenter un poster permettant d'éclairer le contexte, le cheminement et l'aboutissement - à la date des Rencontres - des travaux de ce groupe. Une conférence est également possible.

 

Dématérialisation et e-diffusion des publications des résultats de la recherche scientifique : enjeux et impacts

Michèle Ballinger

Le développement de l’outil de communication Internet a permis un accroissement spectaculaire de la e-diffusion des publications dématérialisées des résultats de la recherche scientifique sur les réseaux informatiques. Tous supports confondus, on estime qu’au niveau mondial plus d’un million d’articles scientifiques sont diffusés chaque année et, qu’en 2006/2007, les chercheurs et les étudiants dans l'enseignement supérieur ont téléchargés environ 102 millions articles.

Dans le processus global de la recherche, non seulement les chercheurs publient leurs résultats mais utilisent les publications de leurs collègues dont l’intégration participe à l’avancement de la recherche. La diffusion et la recherche sont ainsi liées dans un processus logique de production selon le schéma circulaire suivant : recherche résultats validation (peer-review) publication diffusion recherche.

Aujourd’hui, avec le développement du web, de nouvelles pratiques voient le jour. L’outil web rend possible la e-diffusion des « Supplementary Material (SM) » (databases, images, video, sons, etc.), proposés en supplément aux articles et aux ouvrages ou indépendamment.

Internet a aussi permis la soumission en ligne et la déstructuration des manuscrits dont le balisage informatique autorise un traitement simultané dans plusieurs formats (XML, PDF, e-pub, etc.) que l’on exploitera différemment (diffusion, archivage, cross-référencement, etc.).

Enfin, avec le web et les outils informatiques statistiques, de nouveaux dispositifs de mesure et d’évaluation de l’impact de la science sont apparus : nombre de citations, nombre de consultations, nombre de téléchargements, présence dans les réseaux sociaux, couvertures médias, etc.

Les canaux d’accès à l’information ont eux-aussi suivi de profondes modifications donnant lieu à des différentes manières de e-diffuser la recherche : Free-access, Open access, Creative Commons, auto-archivage, etc.

Ces développements ont-ils changés les comportements des chercheurs quant à la production et l’acquisition des publications des résultats de la recherche ? Où et comment les chercheurs produisent de l’information et où et comment les chercheurs et le public accèdent à l’information ont-ils trouvé de nouvelles voies ?

Des études récentes ont permis, pour un même champ disciplinaire scientifique, de croiser des données quantitatives concernant la e-diffusion des résultats (comme par exemple le nombre d’abonnements à des databases, le nombre de téléchargements de e-books ou e-articles) et des données concernant les développements en cours du même champ disciplinaire (comme, par exemple, le nombre de PhD awards, de research grants, de contrats).

Même si nous les accueillons avec une extrême prudence, ces analyses ont montrés l’existence d’éléments de corrélations directs entre e-diffusion et « succès » du développement de la science. Quels éléments de réflexion peut-on tirer de telles études ?

De quelle manière et à quel niveau, ces nouvelles pratiques et ces nouveaux usages impactent-ils la recherche ? Tels sont les enjeux actuels qui place la e-diffusion des résultats de la recherche au cœur même du processus de la recherche.

 

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